Collaboratoire Villes Voix Visions
VILLES fait référence à la production inégale et inégalitaire de l'espace urbain, à la façon dont les personnes les plus touchées vivent et contestent ces inégalités et à la façon dont ces contestations, à leur tour, transforment l'espace urbain.
Collaboratoire Villes Voix Visions
VOIX renvoie à la pluralité des personnes, de leurs identités et de leurs expériences, ainsi qu’à leurs efforts pour défier le discours dominant par une plus large diffusion de leurs récits et représentations.
Collaboratoire Villes Voix Visions
VISIONS souligne les alternatives proposées pour un futur plus juste, durable, antiraciste et décolonisé.
Le Collaboratoire Villes Voix Visions ou C3V utilise des méthodes participatives et créatives pour comprendre les inégalités actives dans les villes et soutenir des alternatives visant à les surmonter.
S’appuyant sur des approches critiques et autochtones, ainsi que sur des méthodes participatives et les récits, le C3V collabore avec des partenaires locaux déjà engagés dans des luttes pour la justice sociale et environnementale, afin de mener des projets de recherche qui répondent aux besoins exprimés par les communautés. En engageant les cochercheur·e·s à différentes étapes de la recherche, le C3V analyse les façons dont les personnes qui les vivent en première ligne vivent, comprennent et contestent les injustices auxquelles elles sont confrontées quotidiennement et comment elles mettent de l’avant des visions alternatives.
Doté d’un studio d’enregistrement et de production audio, d’équipements de collecte de données sur le terrain, d’un atelier dédié aux activités collaboratives et d’un laboratoire de travail pour les étudiant·e·s, le C3V se veut un espace dédié aux voix, aux histoires, aux récits et aux représentations des organisations partenaires et des communautés qu’elles servent. En plus de contribuer aux débats scientifiques en géographie, en études urbaines et en études autochtones, il diffuse les connaissances cocréées via une variété d’outils de mobilisation des connaissances (tels que baladodiffusions, cartes narratives, infographies, etc.) accessibles et conviviaux qui aident à sensibiliser le grand public à différentes réalités. Les résultats de la recherche informeront également les décideur·euse·s politiques à mieux comprendre les expériences vécues par ceux et celles qu’ils et elles servent, ainsi que leurs visions d’avenir. Tout cela dans le but de favoriser l’empathie nécessaire au vivre-ensemble et d’articuler des voies potentielles de changement.
L’objectif principal du C3V est ainsi de contribuer à la production de villes plus justes, durables, antiracistes et décoloniales par la cocréation de connaissances.
«On ne peut pas uniquement résister, il faut ré-exister»
Walter D. Mignolo et Catherine E. Walsh. 2018. On Decoloniality: Concepts, Analytics, Praxis. Duke University Press. Durham & London.
Le C3V est situé dans la ville de Montréal. Nous reconnaissons que Montréal se trouve en territoire autochtone non cédé. Plusieurs Nations, dont les nations Kanien’kehá:ka et Anishnabe, ont une relation importante, historique et contemporaine, avec ce territoire. Tiohtià:ke est son nom en kanien’kéha et l’île est appelée Mooniyang (Moniak) en anishnabemowin. Situé au cœur d’un vaste réseau de voies navigables, il s’agit d’un lieu de rassemblement, d’échanges et de diplomatie depuis bien avant son occupation par les Européens. Nous reconnaissons la présence continue de la Nation Kanienkehá:ka en ces territoires, son rôle dans l’histoire de la région et du fleuve Saint-Laurent, ainsi que la responsabilité qu’elle assume comme gardienne des terres et des eaux sur lesquelles se trouve Montréal. Nous reconnaissons aussi qu’une diversité de personnes des Premières Nations, Inuit ou Métis, ainsi que des personnes autochtones de toutes les Amériques (ou Abya Yala) et au-delà, vivent à Montréal où elles construisent leurs propres territorialités et participent à la production des espaces urbains. Reconnaître sur quel territoire nous nous trouvons, ainsi que nos liens individuels et collectifs avec la violence du colonialisme de peuplement (ou d’occupation) et de l’esclavage est à la fois une obligation morale et une étape, modeste mais importante, dans nos efforts pour construire un monde plus juste.